L’industrie des procédés reste sceptique quant au traitement magnétique antitartre (AMT), malgré sa longue histoire. Les allégations des fabricants concernant l’AMT comprennent : (a) une réduction de la quantité de tartre formée, (b) la production d’un tartre moins tenace en raison d’un changement dans sa morphologie cristalline, (c) l’élimination du tartre existant, et (d) la conservation des propriétés anti-tartre de l’eau traitée pendant des heures après le traitement.
La recherche scientifique a à la fois corroboré et réfuté ces affirmations, créant une large controverse quant à la crédibilité de ce type de conditionnement de l’eau. Les résultats positifs indiquent des effets sur : (a) les systèmes colloïdaux où l’agrégation est généralement améliorée et (b) la cristallisation où des cristaux hydrophiles plus grands, dont la croissance cristalline est généralement modifiée, sont générés.
Différents paramètres de l’entartrage analysés
Les études ont porté sur la cinétique, morphologie et la solubilité de l’entartrage, la coagulation des particules et la corrosion. Les effets ont été rapportés pour différents composés formant des écailles et pour divers paramètres microscopiques et macroscopiques dans des systèmes monophasés. L’AMT semble être renforcée par une exposition magnétique prolongée ou répétée, et est plus efficace au-delà d’un seuil de temps de contact avec le champ magnétique et dans les systèmes en écoulement.
Des effets ont été signalés dans les eaux traitées jusqu’à 130 heures après la fin de l’exposition. Des études de cas industrielles indiquent que les mises en œuvre les plus réussies se font dans des systèmes de recirculation à chaud. Les mécanismes présentés pour expliquer les effets observés comprennent l’interaction intramoléculaire/intraionique, les effets de la force de Lorentz et la dissolution des contaminants.
Interprétation des résultats
Le plus plausible des effets est l’interaction du champ magnétique affecte la nucléation des cristaux et leur croissance ultérieure. L’inhibition de l’entartrage (et le détartrage) rapportée se produit alors à la suite de particules hydrophiles discrètes d’entartrage produites magnétiquement, de taille et de morphologie cristalline sensiblement différentes de celles des systèmes non traités, dans lesquels des cristaux plus adhérents sont générés.
Source : Magnetic amelioration of scale formation – John S.Baker – Simon J.Judd – Février 1996